Une fois par semaine, dans notre rubrique : l’image de la semaine, nous allons décortiquer une photo. Ses réglages, son histoire, les décisions prises à l’instant T. Le but : vous inspirer.
Aujourd’hui nous allons nous intéresser à une technique qui concerne la lumière : le CLAIR-OBSCUR. Au départ, c’est une pratique artistique que l’on retrouve dans la peinture et qui consiste à « moduler la lumière sur un fond d’ombre, suggérant ainsi le relief et la profondeur »(Définition Larousse). Vous n’avez rien compris, moi non plus 🙂
Comme une image vaut mille mots, le clair-obscur (ou plus précisément le ténébrisme) c’est l’image au début de l’article. En gros, on parle de clair-obscur quand les parties claires de l’image côtoient immédiatement, sans dégradé, des parties très sombres. De plus, l’ombre domine l’ensemble de la photo. Cela crée des effets de contrastes violents. En fait, pour être plus précis, cette définition est celle du ténébrisme qui est une « sous branche » du clair obscur. Voilà, j’espère que c’est mieux expliqué comme ça.
Le clair-obscur ajoute une ambiance dramatique. La lumière se dépose sur un point extrêmement précis du sujet, tout le reste n’est qu’ombre. Cela permet de bien le mettre en valeur, d’en faire ressortir les contours. Rien ne vient perturber le regard du spectateur qui n’a qu’un seul endroit où regarder. Le sujet n’en devient que plus fort.
Savoir ce qu’est le clair obscur c’est bien. Savoir créer une image utilisant cette technique, c’est mieux. Comment faire ? C’est très simple :
1 – L’environnement doit être suffisamment sombre : pièce avec juste une petite fenêtre, sous-bois, à l’extérieur au crépuscule ou à l’aube, temps couvert, préau, etc.
2 – Votre source de lumière doit être placée derrière le sujet.
3 – Et c’est tout.
Pour mieux comprendre, voici quelques exemples :
Cette photo de couple a été réalisée en extérieur avec un temps couvert et sous un arbre. En effet, si l’environnement est trop lumineux, il devient difficile voir impossible d’utiliser cette technique. Il faut aussi souligner qu’en terme d’EXPOSITION, il faut généralement sous-exposer son image.
Ici le sujet, la lumière et le photographe sont dans le même axe pour un contre jour ultra violent.
J’utilise cette technique dans mes mariages quand l’environnement est sombre et que je n’ai qu’une seule source de lumière. Remarquez bien que du point de vue du photographe la source de lumière (une fenêtre) est placée derrière le sujet.
La source lumineuse est ici un flash dans une softbox avec un nid d’abeille. Dernière remarque, pour avoir un noir absolu comme dans cette dernière image, il faut penser à bien décoller son sujet du fond. Plus le sujet est éloigné, plus vous aurez de chance d’avoir ce noir profond. Notez que ces exemples sont en noir et blanc mais il est tout à fait possible d’obtenir cet effet en couleur.
En résumé, pour réussir un clair-obscur, il faut que la source de lumière soit derrière le sujet. Et plus l’angle Photographe/Sujet/Lumière est ouvert (supérieur à 90°) plus l’effet sera violent. Voici un schéma récapitulatif :
24 réflexions sur “La photo de la semaine : le clair-obscur”
Hello j’ai une petite question. Depuis quelques temps je faisais clair obscur pour mes séances grossesse. Et j’ai du bruit numérique sur les parties sombres. Comment les éviter ? J ai des soft box en lumière continue pour ce type de shooting. Je n ai pas osé essayer mon flash j ai peur que ça n eclaire trop et j aime bien le rendu chaud avec la lumière continue.
Bonjour
Une petite question quant aux réglages . Utilisez vous le mode « spot » dans tous vos exemples ?et à quel point précis faites vous la mesure se lumière et de mise au point (sur le sujet j’imagine ?)
Merci
Cdt
Le mode spot pour la map oui …il n’y a pas de mesure d’expo en mode manuel….les deux sont dissociable
Comme toujours explications très facile à comprendre merci pour ces conseils
Mille mercis pour ces explications claires et très pédagogiques ! Pile poil ce qu’il me fallait.
Tes conseils sont clairs et suffisants pour nous mettre sur la voie. On ne se perd pas, et il nous reste un peu à fouiller. Merci beaucoup.
Ouah, merci pour ces schémas explicatifs. Je souhaite aussi te féliciter sur la beauté de ces images.
Super article comme d’habitude. Technique à essayer…
Merci beaucoup pour cet article, et tous les autres, ça fait bien progresser…..
Prenez vous mesure spot
A vrai dire je fais des essais jusqu’à obtenir le résultat que je jeux. Le mode de mesure importe peu. Pour « for the record » je suis en Evaluative (Matricielle pour Nikon)
Merci pour ces cours et explications très intéressants.
Merci pour ce cours. Tout a l’air tellement facile avec toi !
Encore un sujet très intéressant, des explications super claires et les petits schémas pour la lumière c’est impeccable.
Merci
Un peu
comme le mentionne steve, il manque un peut d’info sur le réglage de l’apn et notamment le type de mesure de la lumière et l’endroit ou on la mesure .
Parfait !
J’attendais justement ce genre d’explications concernant le clair-obscur ça tombe à pic 🙂
Article parfait comme d’habitude !
Merci beaucoup Xavier pour le travail que tu fais.
Merci Virginie pour ces encouragements 🙂
Bonjour Xavier, je voulais juste m’assurer d’un détail. Du point de vue de la mesure de lumière, il faut donc se baser sur la partie la plus claire du sujet ? n’est-ce pas ?
Oui tout à fait Steve, il faut bien évidemment faire la mesure sur la partie éclairée 🙂
Bonjour Xavier merci pour tous ces schémas y a plus qu’a merci pour la formation sur le flash qui ma fait grandement progresser.
De rien Jérôme 🙂
Bonjour Xavier,
j’aimerais savoir ce que rajoute la softbox le nid d’abeille par rapport à une softbox normale (blanche).
Bonjour Philippe, je vais bientôt réouvrir mon cours sur le flash, et j’explique les différents rendu de lumière en fonction du modeleur que l’on utilise (notamment avec une grille)… En attendant, et pour aller à l’essentiel, un nid d’abeille concentre la lumière sur une zone extrêmement précise. Cela évite à la lumière de se disperser.