Fixer ses tarifs : un vrai casse-tête pour les photographes

Ahhhhh fixer le prix de ses prestations… Quand on débute dans le métier de photographe et que l’on est à son compte (c’est surtout ça l’important), établir ses tarifs reste un vaste sujet. Alors il en va des conseils de tous, du petit ange et du petit diable sur chacune de nos épaules ; de l’expert avec 10 ou 20 ans d’expérience, ou du collègue qui vient de s’installer aussi ; des fédérations ou des groupes de business qui sèment aussi le trouble dans nos têtes. Mais alors, à quel prix (juste ?) devons-nous vendre nos prestations de services ?

Table des matières

L’étude de marché : A combien sont les autres ?

La première chose que l’on nous dit de faire en s’installant, c’est une étude de marché. Quel est le marché ? Quelle est la demande ? Quelle est la concurrence ? Quel est l’environnement ? Quelles sont les tendances ? En règle générale, on étudie le terrain oui, mais surtout ses acteurs principaux, nos « futurs concurrents », au-delà de nos futurs clients (c’est dingue ça quand même !). Que proposent-ils et quelle est leur tarification ? En tant que débutant photographe, on n’estime ne pas pouvoir être aux mêmes tarifs, de part notre faible expérience (le syndrome de l’imposteur, vous connaissez ?) et nous sous-évaluons tout de suite notre travail. Mais on se dit aussi que si l’on veut rentrer dans le game, il va falloir attirer la clientèle et quoi de mieux que de « casser » les prix et être moins cher que la concurrence. C’est un parti pris, certes. Mais combien de temps ?

Les tarifs qui se disent « justes »

Ensuite, il y a l’estimation réelle de son temps de travail, de ses charges, de ses investissements, de sa formation, etc. On se lance donc dans des tableaux Excel à n’en plus finir. Vous connaissez ? Je suis sûre que oui, on l’a tous fait. Et c’est nécessaire pour avoir une vraie compréhension de tout ce que cela va aussi nous coûter. Car les recettes sont une chose, mais les dépenses aussi ! Et si vos dépenses sont plus importantes que vos recettes, c’est que vous n’avez pas tout compris. N’hésitez pas d’ailleurs à suivre la formidable formation de Marie-Astrid Agasse qui vous expliquera bien mieux que moi tout cet aspect.

Dans son empara “De la passion au métier : développer son activité”, Marie-Astrid Agasse vous partage tous ses conseils pour développer votre activité. Si vous voulez vous lancer et décoller… ça commence ici !

Retrouvez également l’empara “Artisan photographe : fixer le prix de ses prestations et de ses supports” d’Eléonor Vivas qui vous explique comment conquérir le marché avec des tarifs cohérents.

Mais la vraie question reste : À quel prix êtes-vous heureux de vous lever chaque matin ?

Si vous êtes heureux de vous lever pour 10€, 200€, 800€ ou 2000€ pour la même prestation photographique, alors c’est parfait et soyez heureux ! Mais si votre réveil sonne chaque matin et que vous peinez à mettre un pied devant l’autre pour aller faire votre séance photo à 10€, 200€, 800€ ou 2000€ alors c’est qu’il y a un problème… Ce problème vient peut-être du fait que, tout simplement, vous n’aimez plus votre métier. Il est donc peut-être temps de songer à en changer – Rappelons-nous que nous travaillons avec de “l’humain” et non des boîtes de conserve. Faire la gueule à une boîte de cassoulet n’a pas le même impact qu’à des enfants – Mais ce problème peut aussi être dû au fait que vous sous-tarifez la valeur réelle (et à laquelle vous croyez) de votre travail de photographe et vous estimez être sous-payé. Il est donc peut-être temps alors d’en changer aussi… Je crois que les tarifs les plus justes, au-delà des charges, du temps, des investissements ou autres, sont la valeur à laquelle nous serions prêts à payer cette même prestation. Ce n’est bien entendu que mon avis.

Fixer ses tarifs : mon exemple

En ce qui me concerne et en tant que photographe professionnelle moi-même, j’ai une tarification unique à 600€ pour une séance photo. J’ai décidé en juillet dernier de supprimer mes 2 premières formules (formules Café et Thé) pour ne garder que la dernière. Un pari peut-être risqué, mais la dernière formule (qui s’appelait d’ailleurs la formule Chocolat), était celle en laquelle je croyais le plus. Un tarif que j’estime pertinent et que j’ai moi-même payé auprès de photographes dont je voulais absolument vivre l’expérience avec ma propre famille. Les images que j’ai obtenues sont au-delà de mes espérances, et surtout, je sais que la photographe a aussi été heureuse de voir à quel point je croyais en son travail. D’ailleurs, à réfléchir, mettrez-vous la même volonté pour aller faire votre séance si vous êtes payé à un prix qui vous rendra heureux et que vous estimez plus pertinent que votre « étude de marché », et vos calculs « justes » ? Posez-vous la question…

Conclusion

Finalement, à chacun ses priorités. À même prix, certaines s’achètent des sacs à mains ou des escarpins, moi ce sont des images. Non pas que le sac à main ou les escarpins ne valent pas le coup, mais je mets ma main à couper qu’ils dureront moins dans le temps. Cependant, l’expérience du temps de la séance est en effet plus éphémère que le fait d’utiliser son sac à main ou porter ses escarpins, je le conçois. Alors pour vous, qu’est-ce qui prime davantage  ?

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